Born down in a dead man's town 
The first kick I took was when I hit the ground
End up like a dog that's been beat too much
'Til you spend half your life just to cover it up
 
Born in the U.S.A.
Born in the U.S.A.
Born in the U.S.A.
Born in the U.S.A.
 
Got in a little hometown jam
So they put a rifle in my hands
Send me off to a foreign land
And said, "Son, go and kill the yellow man"
 
Born in the U.S.A.
I was born in the U.S.A.
Born in the U.S.A.
Born in the U.S.A.
 
Come back home to the refinery
Hiring man said, "Son, if it was up to me"
Went down to see my V.A. man
He said, "Son, don't you understand ?"
 
Born in The U.S.A.
Born in The U.S.A.
Born in The U.S.A.
I was born in the USA
 
I had a brother, he stood at Khe Sanh fightin' off them Viet Cong (1)
They're still there, but he's all gone
He had a little girl in Saigon
I got a picture of him in her arms
 
Now down in the shadow of the penitentiary
Out by the gas fires of the refinery
I'm ten years down the road
Nowhere to run, nowhere to go
 
Born in the U.S.A.
I'm a long-gone daddy in the U.S.A.
Born in the U.S.A.
I'm a cool rocking daddy in the U.S.A. (2)
Born in the U.S.A.
Born in the U.S.A.
            The first kick I took was when I hit the ground
End up like a dog that's been beat too much
'Til you spend half your life just to cover it up
Born in the U.S.A.
Born in the U.S.A.
Born in the U.S.A.
Born in the U.S.A.
Got in a little hometown jam
So they put a rifle in my hands
Send me off to a foreign land
And said, "Son, go and kill the yellow man"
Born in the U.S.A.
I was born in the U.S.A.
Born in the U.S.A.
Born in the U.S.A.
Come back home to the refinery
Hiring man said, "Son, if it was up to me"
Went down to see my V.A. man
He said, "Son, don't you understand ?"
Born in The U.S.A.
Born in The U.S.A.
Born in The U.S.A.
I was born in the USA
I had a brother, he stood at Khe Sanh fightin' off them Viet Cong (1)
They're still there, but he's all gone
He had a little girl in Saigon
I got a picture of him in her arms
Now down in the shadow of the penitentiary
Out by the gas fires of the refinery
I'm ten years down the road
Nowhere to run, nowhere to go
Born in the U.S.A.
I'm a long-gone daddy in the U.S.A.
Born in the U.S.A.
I'm a cool rocking daddy in the U.S.A. (2)
Born in the U.S.A.
Born in the U.S.A.
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                     Né dans une ville paumée 
Le premier coup de pied, je l'ai reçu en heurtant le sol
Tu finis comme un chien qui a été trop battu
Jusqu'à passer la moitié de ta vie à cacher tes blessures
 
Né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
 
J'ai trempé dans une petite histoire, dans ma ville
Alors ils m'ont mis un fusil entre les mains
Ils m'ont expédié dans un pays étranger
Et m'ont dit, "Fiston, va tuer l'homme jaune"
 
Né aux U.S.A.
Je suis né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
 
De retour au pays, à la raffinerie
Le chef du personnel m'a dit "Fiston, si ça ne tenait qu'à moi"
Je suis allé voir mon conseiller au bureau des Vétérans
Il m'a dit "Fiston, n'as-tu rien compris"
 
Né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
Je suis né aux U.S.A.
 
J'avais un frère, il était à Khe Sahn combattant ces Viet Cong (1)
Ils sont toujours là, mais lui a bel et bien disparu
Il avait une petite copine à Saïgon
J'ai une photo de lui dans ses bras
 
Dans l'ombre du pénitencier
Sous les feux de la raffinerie
Dix ans que je suis sur la route
Nulle part où m'enfuir, nulle part où aller
 
Né aux U.S.A.
Je ne suis qu'un vieux, depuis longtemps oublié aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
Je ne suis qu'un vieux, qui se la joue cool aux U.S.A. (2)
Né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
            Le premier coup de pied, je l'ai reçu en heurtant le sol
Tu finis comme un chien qui a été trop battu
Jusqu'à passer la moitié de ta vie à cacher tes blessures
Né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
J'ai trempé dans une petite histoire, dans ma ville
Alors ils m'ont mis un fusil entre les mains
Ils m'ont expédié dans un pays étranger
Et m'ont dit, "Fiston, va tuer l'homme jaune"
Né aux U.S.A.
Je suis né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
De retour au pays, à la raffinerie
Le chef du personnel m'a dit "Fiston, si ça ne tenait qu'à moi"
Je suis allé voir mon conseiller au bureau des Vétérans
Il m'a dit "Fiston, n'as-tu rien compris"
Né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
Je suis né aux U.S.A.
J'avais un frère, il était à Khe Sahn combattant ces Viet Cong (1)
Ils sont toujours là, mais lui a bel et bien disparu
Il avait une petite copine à Saïgon
J'ai une photo de lui dans ses bras
Dans l'ombre du pénitencier
Sous les feux de la raffinerie
Dix ans que je suis sur la route
Nulle part où m'enfuir, nulle part où aller
Né aux U.S.A.
Je ne suis qu'un vieux, depuis longtemps oublié aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
Je ne suis qu'un vieux, qui se la joue cool aux U.S.A. (2)
Né aux U.S.A.
Né aux U.S.A.
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                     NOTES                 
            
                     Cette version studio de Born In The U.S.A. a été enregistrée le 27 et 28 avril 1982, au studio Power Station (New York, NY). La version officielle de cette chanson est parue sur l'album Born In The U.S.A. (1984), avec un arrangement radicalement différent. Une autre version de cette chanson est aussi parue sur l'album Tracks (1998), et sur l'album Nebraska Outtakes, au sein du coffret Nebraska '82 : Expanded Edition (2025). 
 
Bruce Springsteen chant, guitare
Max Weinberg batterie
Garry Tallent basse
 
Produit par Bruce Springsteen, Jon Landau et Steve Van Zandt
Enregistré par Toby Scott
Mixé par Rob Lebret
            Bruce Springsteen chant, guitare
Max Weinberg batterie
Garry Tallent basse
Produit par Bruce Springsteen, Jon Landau et Steve Van Zandt
Enregistré par Toby Scott
Mixé par Rob Lebret
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                     (1) La bataille de Khe Sahn s'est déroulée durant l'offensive du Têt, du 21 janvier au 08 avril 1968, dans la province du Quang Tri, au Sud-Vietnam, à quelques kilomètres de la zone démilitarisée qui divisait le Nord et le Sud. 
 
(2) L'expression "cool rocking Daddy" est un jeu de mots plein d'ironie, mais intraduisible, sur le double sens du verbe "to rock".
            (2) L'expression "cool rocking Daddy" est un jeu de mots plein d'ironie, mais intraduisible, sur le double sens du verbe "to rock".
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                     "En 1981, le réalisateur Paul Shrader m'a envoyé un scénario intitulé Born In the U.S.A. Il voulait que j'écrive une chanson pour le film [...] Mais le script est resté sur ma table de travail jusqu'à ce que je chante une nouvelle chanson que j'étais en train d'écrire, appelée Vietnam. J'ai tourné la tête et chanté ce qu'il y avait sur le haut de la couverture de Paul, "I was born in the USA". J'avais enregistré la chanson pour Nebraska, mais je ne l'ai pas utilisée. Six mois plus tard, je l'ai enregistrée avec le groupe et cette version est devenue la chanson-titre de mon album suivant. 
 
Le son était martial, modal et direct. Le texte parlait des problèmes rencontrés par les vétérans du Vietnam à leur retour, après avoir combattu dans "la seule guerre que l'Amérique ait jamais perdue".
 
La première personne à qui j'ai joué la version définitive de Born In the U.S.A. était Bobby Muller, vétéran et puis président de Vietnam Veterans of America. Il est venu en studio et s'est assis entre deux gros haut-parleurs devant la console. J'ai augmenté le volume. Il est resté là un moment, écoutant les deux premiers couplets, et puis un grand sourire a illuminé son visage" (Songs)
            Le son était martial, modal et direct. Le texte parlait des problèmes rencontrés par les vétérans du Vietnam à leur retour, après avoir combattu dans "la seule guerre que l'Amérique ait jamais perdue".
La première personne à qui j'ai joué la version définitive de Born In the U.S.A. était Bobby Muller, vétéran et puis président de Vietnam Veterans of America. Il est venu en studio et s'est assis entre deux gros haut-parleurs devant la console. J'ai augmenté le volume. Il est resté là un moment, écoutant les deux premiers couplets, et puis un grand sourire a illuminé son visage" (Songs)
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                     "Paul Schrader, qui a réalisé Blue Collar, m'envoie un scénario intitulé Born in the U.S.A. Je le pose sur ma table. On est en 198...2. Je suis en train d'écrire une chanson sur le Vietnam, parce que j'avais rencontré un ancien combattant, Ron Kovic, qui avait écrit un livre intitulé Born on the Fourth of July. J'avais aussi fait la connaissance d'un autre vétéran, qui s'appelait Bobby Muller. Ils avaient été tous les deux blessés par balles, et s'étaient retrouvés en chaise roulante, des vétérans activistes. Je les ai rencontrés d'une étrange façon. Je traversais le désert en voiture, et je me suis arrêté dans un petit magasin, et j'ai acheté un exemplaire de Born on the Fourth of July. J'ai conduit jusqu'à... jusqu'à Los Angeles. Je prends une chambre dans un petit motel, et il y a un type en fauteuil roulant près de la piscine. Au bout de deux jours, il s'approche finalement de moi et me dit, « Salut, je m'appelle Ron Kovic ». Je lui dis... Je commence à réfléchir, « Attends, Ron... Ce nom me dit quelque chose ». Il me dit, « J'ai écrit Born On The Fourth of July ». Je me dis, « Mon Dieu, je viens juste de terminer ce livre, il y a deux semaines à peine ». 
 
Il m'a donc invité à une réunion des Anciens Combattants à Venice, j'ai passé l'après-midi là-bas, j'ai écouté, et j'ai appris. Ce qui a déclenché mon envie d'écrire quelque chose sur eux. J'avais le scénario sur la table. J'avais quelques couplets, et puis j'ai regardé le scénario, et il y avait écrit, Born in the U.S.A., et je me suis dit simplement, « Born in the U.S.A. - Je suis né aux U.S.A., Oui ! Oui ! C'est ça ! C'est ça ! ».
 
"C'est une chanson qui parle de douleur, de gloire, de la honte d'être celui que l'on est, de venir d'où l'on vient. C'est un tableau complexe du pays. Notre protagoniste a été trahi par son pays et cependant il se sent profondément attaché au pays dans lequel il a grandi. Mais je pense que si la chanson a été récupérée... Premièrement, elle était puissante, et deuxièmement, l'image qu'elle développait était si fondamentalement américaine. Mais elle obligeait le public à garder en tête deux idées contradictoires en même temps : tu peux être à la fois très critique envers ton pays et très fier de ton pays, simultanément. Et c'est un sujet sur lequel on revient beaucoup, encore aujourd'hui". (Renegades : Born In The U.S.A, 05 avril 2021)
            Il m'a donc invité à une réunion des Anciens Combattants à Venice, j'ai passé l'après-midi là-bas, j'ai écouté, et j'ai appris. Ce qui a déclenché mon envie d'écrire quelque chose sur eux. J'avais le scénario sur la table. J'avais quelques couplets, et puis j'ai regardé le scénario, et il y avait écrit, Born in the U.S.A., et je me suis dit simplement, « Born in the U.S.A. - Je suis né aux U.S.A., Oui ! Oui ! C'est ça ! C'est ça ! ».
"C'est une chanson qui parle de douleur, de gloire, de la honte d'être celui que l'on est, de venir d'où l'on vient. C'est un tableau complexe du pays. Notre protagoniste a été trahi par son pays et cependant il se sent profondément attaché au pays dans lequel il a grandi. Mais je pense que si la chanson a été récupérée... Premièrement, elle était puissante, et deuxièmement, l'image qu'elle développait était si fondamentalement américaine. Mais elle obligeait le public à garder en tête deux idées contradictoires en même temps : tu peux être à la fois très critique envers ton pays et très fier de ton pays, simultanément. Et c'est un sujet sur lequel on revient beaucoup, encore aujourd'hui". (Renegades : Born In The U.S.A, 05 avril 2021)