
I saw her standin' on her front lawn
Just twirlin' her baton
Me and her went for a ride, sir
And ten innocent people died
From the town of Lincoln, Nebraska
With a sawed-off .410 on my lap
Through to the badlands of Wyoming
I killed everything in my path
I can't say that I'm sorry
For the things that we done
At least for a little while, sir
Me and her we had us some fun
Now, the jury brought in a guilty verdict
And the judge he sentenced me to death
Midnight in a prison storeroom
With leather straps across my chest
Sheriff, when the man pulls that switch, sir
And snaps my poor head back
You make sure my pretty baby
Is sittin' right there on my lap
They declared me unfit to live
Said into that great void my soul'd be hurled
They wanted to know why I did what I did
Well sir, I guess there's just a meanness in this world
Just twirlin' her baton
Me and her went for a ride, sir
And ten innocent people died
From the town of Lincoln, Nebraska
With a sawed-off .410 on my lap
Through to the badlands of Wyoming
I killed everything in my path
I can't say that I'm sorry
For the things that we done
At least for a little while, sir
Me and her we had us some fun
Now, the jury brought in a guilty verdict
And the judge he sentenced me to death
Midnight in a prison storeroom
With leather straps across my chest
Sheriff, when the man pulls that switch, sir
And snaps my poor head back
You make sure my pretty baby
Is sittin' right there on my lap
They declared me unfit to live
Said into that great void my soul'd be hurled
They wanted to know why I did what I did
Well sir, I guess there's just a meanness in this world
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Je l'ai vue sur la pelouse devant sa maison
Faisant tournoyer son bâton de majorette
Elle et moi, on est partis faire un tour, monsieur
Et dix innocents sont morts
Depuis la ville de Lincoln, dans le Nebraska
Avec un fusil à canon scié, calibre 410, sur les genoux
À travers les terres ingrates du Wyoming
J'ai tué tout ce qui se trouvait sur mon passage
Je ne peux pas dire que je suis désolé
Des choses qu'on a faites
Au moins pendant un petit moment, monsieur
Elle et moi, on s'est payés du bon temps
Le jury m'a déclaré coupable
Et le juge, il m'a condamné à mort
À minuit, dans une cellule de la prison
Avec des lanières de cuir autour de ma poitrine
Shérif, quand l'homme poussera ce bouton
Et redressera brutalement ma pauvre tête
Veillez bien à ce que ma jolie fiancée
Soit assise là, sur mes genoux
On m'a déclaré inapte à vivre
Ils ont dit que dans ce grand vide mon âme serait précipitée
Ils voulaient savoir pourquoi j'avais fait ce que j'ai fait
Et bien, monsieur, je suppose qu'il y a de la méchanceté dans ce monde
Faisant tournoyer son bâton de majorette
Elle et moi, on est partis faire un tour, monsieur
Et dix innocents sont morts
Depuis la ville de Lincoln, dans le Nebraska
Avec un fusil à canon scié, calibre 410, sur les genoux
À travers les terres ingrates du Wyoming
J'ai tué tout ce qui se trouvait sur mon passage
Je ne peux pas dire que je suis désolé
Des choses qu'on a faites
Au moins pendant un petit moment, monsieur
Elle et moi, on s'est payés du bon temps
Le jury m'a déclaré coupable
Et le juge, il m'a condamné à mort
À minuit, dans une cellule de la prison
Avec des lanières de cuir autour de ma poitrine
Shérif, quand l'homme poussera ce bouton
Et redressera brutalement ma pauvre tête
Veillez bien à ce que ma jolie fiancée
Soit assise là, sur mes genoux
On m'a déclaré inapte à vivre
Ils ont dit que dans ce grand vide mon âme serait précipitée
Ils voulaient savoir pourquoi j'avais fait ce que j'ai fait
Et bien, monsieur, je suppose qu'il y a de la méchanceté dans ce monde
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NOTES

(1) La chanson s'inspire de l'histoire vraie de Charles Starkweather et de sa petite amie, Caril Ann Fugate, un couple qui a tué sauvagement dix innocents, au cours d'un périple, qui a eu lieu entre l’État du Nebraska et celui du Wyoming, du 21 au 29 janvier 1958. Condamné à mort, Charles Starkweather a été exécuté sur la chaise électrique le 25 juin 1959. Caril Ann Fugate a été condamnée à vie, puis libérée en 1976. Ce drame est l'inspiration principale, entre autres œuvres, de Badlands (1973), un film de Terrence Malik et de Natural Born Killers (Tueurs nés, 1994) d'Oliver Stone.
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"Starkweather ou Nebraska - 4 mixes. #1 avec une 12 cordes - version complète. Cette chanson a peut-être besoin d'être modifiée ou que les couplets soient inversés mais elle pourrait être bonne telle qu'elle est. Elle parle du périple meurtrier de Charles Starkweather dans le Nebraska dans les années 50. #2 plus courte. #3 Mauvais harmonica, pas terrible. #4 avec un glock(enspiel)" (Note de travail de Bruce Springsteen adressée à Jon Landau)
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"J'avais déjà écrit Mansion On The Hill pendant la dernière tournée. Puis je suis rentré chez moi - j'habitais dans un endroit qui s'appelle Colts Neck, dans le New Jersey - et je me suis rappelé avoir vu Badlands et lu à ce sujet le livre, Caril, et c'était juste l'état d'esprit dans lequel j'étais à ce moment-là. Je louais une maison sur un lac, et je ne sortais pas beaucoup, et je me suis mis simplement à écrire. J'ai écrit Nebraska, toutes ces chansons, en deux mois. Je voulais écrire d'une façon plus petite que je ne l'avais fait, écrire avec des détails précis - ce que d'une certaine manière j'avais commencé à faire avec The River. Mes influences du moment venaient du film et de ces nouvelles que je lisais, écrites par Flannery O'Connor - elle est vraiment incroyable.
Je pense que quand vous pouvez atteindre un stade où le nihilisme, si le terme est juste, vous submerge, et que les lois de bases établies par la société - qu'elles soient religieuses ou sociales - perdent toute signification, alors les choses peuvent devenir très sombres. Si vous perdez ces contraintes, alors tout s'en va. Les forces qui ont été mises en œuvre - je ne sais pas exactement ce qu'elles pouvaient être. Je crois qu'il doit y avoir beaucoup de frustration, un manque de quelque chose sur quoi se raccrocher, un manque de contact avec les gens, vous voyez ? C'est une des choses les plus dangereuses, il me semble - l'isolement. Nebraska parlait de cet isolement de l'Amérique. Qu'arrive-t-il aux gens quand ils sont isolés de leurs amis et de leur communauté, de leur gouvernement et de leur boulot ? Car ce sont ces choses qui maintiennent votre équilibre mental, qui donnent un sens à la vie, d'une certaine façon. Et si elles disparaissent, vous commencez à exister dans un vide où les contraintes de base de la société deviennent une farce, et la vie devient une farce. Et n'importe quoi peut arriver" (Rolling Stone, 06.12.1984)
Je pense que quand vous pouvez atteindre un stade où le nihilisme, si le terme est juste, vous submerge, et que les lois de bases établies par la société - qu'elles soient religieuses ou sociales - perdent toute signification, alors les choses peuvent devenir très sombres. Si vous perdez ces contraintes, alors tout s'en va. Les forces qui ont été mises en œuvre - je ne sais pas exactement ce qu'elles pouvaient être. Je crois qu'il doit y avoir beaucoup de frustration, un manque de quelque chose sur quoi se raccrocher, un manque de contact avec les gens, vous voyez ? C'est une des choses les plus dangereuses, il me semble - l'isolement. Nebraska parlait de cet isolement de l'Amérique. Qu'arrive-t-il aux gens quand ils sont isolés de leurs amis et de leur communauté, de leur gouvernement et de leur boulot ? Car ce sont ces choses qui maintiennent votre équilibre mental, qui donnent un sens à la vie, d'une certaine façon. Et si elles disparaissent, vous commencez à exister dans un vide où les contraintes de base de la société deviennent une farce, et la vie devient une farce. Et n'importe quoi peut arriver" (Rolling Stone, 06.12.1984)
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